Pour tout vous dire, on n’est pas partis visiter la Bretagne , mais « je » suis parti la visiter. Audrey est bretonne et sa famille vit toujours là-bas, donc ça aide pas mal pour accéder aux bons spots et surtout pour découvrir la culture bretonne 😉. On est partis ramasser des fruits de mer avec les anciens, assister à une course hippique hors norme sur une étendue de sable, manger du Kig Ha Farz et tellement d’autres choses qu’on vous raconte ici. En espérant que ça vous donnera l’envie de découvrir cette partie de la Bretagne 😉.
Les randonnées, le vin, l'Auvergne et la Bretagne.
Il faut le voir pour le croire. Chaque année, entre le 15 juillet et le 15 août est organisée une course hippique sur du sable. La baie est nettoyée et tassée comme un hippodrome classique pour que les chevaux puissent s’élancer sans se blesser. La seule différence, c’est que l’hippodrome est installé pour une durée très limitée, car l’eau remonte à marée haute et c’est une course de chevaux, pas d’hippocampe 😉.
Cette course hippique, c’est un vrai rituel pour les habitants de la région, c’est un rendez-vous annuel qui ne se manque pas. Avant la course, on pouvait déjà voir dans le journal local les chevaux qui allaient concourir comme pour les courses de Vincennes. Chacun y va de son pronostic en fonction des informations qu’il a pu récupérer chez le copain du village d’à côté. Et à la fin, comme on a à Vincennes, tout le monde se retrouve au « bureau des paris » qui est lui aussi sur la plage.
Une fois les paris pris, direction l’estrade qui permet de voir toutes les courses sans avoir les pieds dans le sable. Étant ni Breton ni turfiste, j’ai perdu tous mes paris, à l’inverse d’Audrey qui a pu nous inviter au restaurant avec ses gains 😉.
Venir en Bretagne sans partir à la pêche aux fruits de mer, c’est un peu comme aller à la montagne sans faire de randonnée. Alors, avec celui qu’on appelle « Papy Bouzouk » dans la famille (le grand-père d’Audrey), on est partis à la chasse aux crustacés en espérant tomber sur une raie ou des crevettes. On est partis récupérer les épuisettes, les seaux, les bottes et les râteaux. On était parés pour faire une grosse récolte. Le spot qui était connu de Papy Bouzouk était splendide, l’eau transparente, comme si tout était fait pour que tout se passe comme prévu. Mais la pêche, c’est un peu comme la roulette et cette fois-ci, on n’a pas choisi le bon numéro. Pas de raie, pas de grosses crevettes, mais le moment était vraiment sympa.
On était partis pendant la marée basse, ce qui nous a laissé près de 3h pour pêcher. La plage est peu profonde et longue donc beaucoup de spots pour poser l’épuisette et espérer soulever le Graal. Le summum ici, c’est de ramasser de l’ormeau. C’est un peu le caviar local. Ça ressemble à une grosse huître, par contre la pêche est devenue réglementée et les anciens ne peuvent plus en ramasser autant qu’ils le veulent. Les anciens plongeaient pour les ramasser, maintenant c’est interdit. Seuls les ormeaux qui sont accessibles à pied peuvent être pêchés et ils doivent mesurer plus de 9 cm.
Un des grands inconvénients de la Bretagne et qui peut devenir un vrai avantage par fois, c’est que la température de l’eau, même en été, dépasse rarement les 17-18° ce qui n’en fait pas la première destination des fanas de plage.
En revanche, elles ont toutes quelque chose de particulier. La plage de Keremma est vraiment longue et profonde donc la probabilité que vous soyez embêté par votre voisin de serviette est très faible. On a profité de l’espace pour faire des parties de Molki sans gêner la moindre personne.
La plage est facilement accessible en voiture par contre, les places de parking ne sont pas nombreuses.
Entre Roscoff et Plouescat , où se passent les courses de chevaux, toute la côte est à visiter tellement les plages sont différentes. On avait commencé par la plage du Groac’h zu qui est une petite crique avec une eau turquoise. Il y a un parking pour se garer. On avait pris un sentier qui nous a emmenés directement à celle de Keradennec. Sur le chemin, on a rencontré des vestiges pas très anciens, mais assez pour être surpris d’en trouver autant et aussi rapproché. La Bretagne , c’est vraiment une région surprenante.
On ne pouvait pas vous parler de notre week-end en Bretagne sans vous parler de notre passage sur la côte de Granit rose. On s’était garés au parking de la cale de Porz-Kamor à Ploumanac’h pour rejoindre le sentier des douaniers qui va jusqu’à la plage de Trestraou . Tout le long de la balade qui dure 1h-1h30 aller-retour si vous vous arrêtez, on rencontre des paysages qu’on ne penserait pas trouver en Bretagne . Celui qui nous a le plus surpris, c’est cette petite crique qui ressemble à un paysage d’île du Pacifique qu’on pourrait voir dans un James Bond. Et ces grosses pierres roses qui ressemblent à des petits cailloux nous font sentir tout petit au point qu’on peut se questionner quand on marche le long de la côte si ce sont les pierres qui sont grosses ou nous qui sommes petits. Avant de rentrer le soir, on s’était arrêtés au restaurant le « Ty Breizh », une crêperie qui a bonne presse dans la région. On vous le conseille, leurs crêpes sont vraiment bien garnies.
Là, c’est vraiment pour le plaisir de la bouche qu’on vous partage ces dernières infos. Il faut savoir que la Bretagne est une région qui produit des kiwis et notamment Papy Bouzouk. Certes, ils sont plus petits que les Néozélandais mais on sait comment ils sont produits et aujourd’hui, c’est une vraie chance.
Quand on est venu manger chez lui le samedi soir, on a eu la chance de pouvoir goûter le célèbre « Kig Ha Farz », une sorte de pot-au-feu breton. Attention pour les diabétiques parce que c’est à base de semoule de blé et ça se mange avec du sucre en poudre. Au début, on a un peu de mal à comprendre le concept, mais une fois que c’est en bouche, on se tait et on en reprend 😉.