Originaires de l’île de la Réunion, vivant depuis deux ans en France Métropolitaine à Troyes, on était à la recherche d’un séjour nature l’été dernier. Entre lac et montagnes, c’est tout naturellement qu’Annecy s’est présentée comme la destination idéale et en particulier, car la ville est bien desservie en transports en commun.
Partis trois jours en juillet-août 2020, on a eu la chance de vivre des expériences uniques : vol en montgolfière, croisière sur le lac, randonnée au mont Vernier… On vous raconte tout dans cet article !
Les voyages, la photographie, la randonnée et l’archéologie.
Arrivés le vendredi soir, on a véritablement découvert Annecy le samedi matin à bord d’une… Montgolfière ! Partis très tôt de notre hébergement situé dans la Vieille Ville, on avait rendez-vous à 6h45 avec la compagnie des Ballons dans la commune de Talloires.
Même si le réveil pique ce jour-là, on ne le regrette pas puisqu’on a eu la chance d’admirer le soleil se lever sur le lac d’Annecy. Sur place, on a participé à la préparation de la montgolfière et du vol. Une drôle d’expérience surtout quand on s’est retrouvé à marcher à l’intérieur du ballon pendant qu’il gonflait.
Finalement, on a embarqué dans la nacelle avec deux autres personnes et notre pilote, ce qui a rendu le voyage assez intime. Malgré notre appréhension, on a eu aucune sensation de vertige ou de vide ce qui a rendu ce voyage mémorable.
Pendant près d’1h30, entre le lac d’Annecy et les montagnes, on a profité de points de vue imprenables sur cette étendue d’eau et la ville, mais aussi sur le Mont-Blanc qui se dessinait à l’horizon.
À l'atterrissage, il a fallu nous accroupir le temps que notre guide nous pose en douceur… Dans un champ ! Car, oui, on ne peut pas choisir notre lieu d’arrivée, c’est le vent qui nous guide tout au long du vol.
Après avoir aidé l’équipe de la compagnie des Ballons a replié la montgolfière, un 4x4 est venu nous chercher pour nous conduire à notre point de départ. L’équipe nous attendait avec une coupe de champagne pour connaître notre ressenti sur ce baptême autour d’un apéritif.
Comptez 250€ par personne pour ce vol en montgolfière de “Découverte” et une demi-journée avec la préparation, le vol, l’atterrissage et la dégustation.
L’après-midi, on s’est aventurés dans la réserve naturelle du Roc de Chère pour une randonnée de deux heures environ. Une fois le portail de cet espace protégé franchi, on a suivi le parcours fléché qui nous a permis de rejoindre un belvédère après seulement 30 minutes de marche où on a eu une vue imprenable sur le lac d’Annecy.
Également situé sur la commune de Talloires, ce massif forestier est le dernier de nature “sauvage” qui se situe sur les berges du lac, mais sa particularité réside aussi dans les paysages qu’il offre. En s’aventurant hors des sentiers de découverte, on a traversé forêts, landes, mares, tourbières, prairies et on a découvert d’autres belvédères. C’est sans hésitation le coin qu’on préfère et qu’on a trouvé le plus beau de ce qu’on a pu visiter en Haute-Savoie.
Au coucher du soleil, on a rejoint la Vieille Ville d’Annecy pour dîner en amoureux au 1er Mets. Situé sur la place Saint-Maurice, au n°2, ce restaurant intimiste nous a fait sentir comme à la maison.
Pour une quarantaine d’euros chacun, on a pu découvrir les saveurs de la ville et notamment du poisson directement pêché dans le lac le jour même (turbot, daurade, truite blanche…)
Durant notre week-end de trois jours, on a séjourné dans une chambre d’hôtes dans la vieille ville, mais vous avez aussi la possibilité de passer la nuit à l’hôtel Catalpa . L’établissement propose plusieurs chambres confortables, un restaurant, le petit-déjeuner, une salle de fitness et surtout, une belle proximité avec le lac et la vieille ville.
Dans la même zone, vous trouverez aussi l’hôtel Les Trésoms et l’Impérial Palace .
Le lendemain matin, on s’est rendus pour 9h15 (départ à 9h30) sur le quai Bayreuth. C’est en flânant dans les ruelles d’Annecy la veille qu’on a découvert la compagnie des Bateaux qui permet de faire un tour complet du lac.
Après avoir payé notre ticket (en carte ou en espèces), on a embarqué à bord de ce bateau taxi pour un tour commenté d’environ 2h. Tout du long, notre capitaine s’est amusé à nous raconter des anecdotes historiques, mais aussi humoristiques sur la ville et le lac.
On a même eu l’occasion de s’approcher du château de Duingt, d’apercevoir parfois de luxueuses maisons de vacances ou encore de redécouvrir la réserve du Roc de Chère où les cygnes, les goélands, les mouettes et les cormorans évoluaient librement.
Non réservable, cette croisière en navibus nous a coûté 41,20€ pour deux.
Spécialisé dans les mets d’Asie du sud-est, le restaurant Sam’ Angkor nous a offert une parenthèse bistronomique aux antipodes des restaurants asiatiques “à volonté”. Dans l’assiette, on a redécouvert les saveurs de l’Asie avec des produits de qualité venus directement du continent et on a particulièrement été charmé par le côté intime de l’établissement.
Le lundi matin, on a pris le temps de découvrir simplement Annecy, sa vieille ville et son lac. Surnommé la Venise des Alpes, on y a découvert de nombreux canaux où coule le Thiou et qui sont surplombés de ponts fleuris dont le mythique pont des Amours (à visiter autant de jour que de nuit). Au fil de nos pas, restaurants, glaciers et boutiques de souvenirs apportaient leur lot de charme à ce décor historique.
Il est aussi possible de télécharger l’application gratuite de l’office de tourisme “Vi Annecy" qui permet de découvrir la ville selon différents circuits commentés.
Pendant notre flânerie dans le centre historique, on a fait une pause au château-musée d’Annecy. À l’intérieur, on a découvert l’exposition “Les amoureux du lac” qui exposait des reconstitutions de fouilles archéologiques réalisées dans le lac et où on a retrouvé un couple de sirènes…
Il s’agissait en réalité d’une mise en scène de Joan Fontcuberta, un artiste espagnol qui souhaite remettre en question la validité des discours délivrés par les musées. Et il est vrai que, si on ne lit pas les panneaux d’informations, on pourrait véritablement y croire.
Pendant environ une heure, on a observé ce “couple de sirènes” retrouvé entre le roc de Chères et le domaine de Châteauvieux avant d’arpenter les allées et l’histoire du château d’Annecy.
A la fin de votre visite, n’hésitez pas à admirer la vue depuis le château d’Annecy qui donne directement sur les toits de la Vieille Ville.
A la fin de votre visite, n’hésitez pas à admirer la vue depuis le château d’Annecy qui donne directement sur les toits de la Vieille Ville.
Après, on s’est rendus au Palais de l’Île dont la visite était couplée avec celle du château-musée d’Annecy pour 4,2€ par personne.
Durant 30 minutes, on a découvert au cœur de cette maison forte reconvertie en prison les anciens cachots, la cour intérieure… Et tout le système pénitencier de ce Monument Historique.
En sortant du Palais de l’Île, les effluves de l’auberge de Savoie située en face de l’édifice nous ont décidés à faire une pause. Depuis la terrasse du restaurant, on a profité d’une vue imprenable sur le Thiou tout en dégustant une cuisine gastronomique raffinée où les poissons de la mer et du lac sont mis à l’honneur.
Nos estomacs remplis, on a pris la direction du mont Veyrier et du mont Baron pour une randonnée (digestive). Plus difficile que celle qu’on avait faite à la réserve naturelle du Roc de Chère, celle-ci s’étend sur 10.5 kilomètres avec un dénivelé +/- de 1000 mètres.
Au départ du centre d’Annecy, on s’est engagés pendant 4h30, mais l’effort valait la vue. Durant notre ascension du mont Veyrier, on a pu faire de belles photos du lac et de la ville, mais aussi des massifs des Bornes et des Baunes avec en arrière-plan le Mont-Blanc.
À la descente du mont Baron, on a savouré la vue sur le massif du Jura avant de faire une pause (bien méritée) sur l’un des pontons qui bordent le lac d’Annecy. Malgré la fraîcheur des eaux (il s’agit tout de même du deuxième lac d’origine glaciaire de France), on s’est baignés quelques heures avant de reprendre la route vers la dernière étape de notre week-end.
Situé dans la commune éponyme, non loin de la réserve naturelle du Roc de Chère, le château de Saint-Bernard nous a surpris par son étonnant état de conservation et son appartenance à la même famille depuis plus de 1000 ans.
C’est lors de notre visite du château qu’on a pu découvrir son histoire et celle de Saint-Bernard de Menthon, le saint patron des Alpinistes et premier de la famille à vivre dans l’édifice.
À l’intérieur, on a arpenté les pièces les plus emblématiques telles que la chapelle, la cuisine, la bibliothèque, l’oratoire de Saint-Bernard de Menthon, les salons, la chambre de la Comtesse… Mais on a aussi appris que, selon la légende, le château aurait inspiré Walt Disney dans la réalisation du château de la Belle au bois dormant.